Qu’elles sont belles les lettrines des manuscrits d’antan ! Tellement belles que la tradition s’est perpétuée jusque dans les livres modernes…
Elles accompagnent souvent nos lectures sans que nous y prenions garde… Mais au fait, c’est quoi, exactement, une lettrine ? Laissons la parole aux spécialistes :
Définition
« On appelle lettrine une lettre capitale de corps supérieur à celui du texte, et quelquefois ornée, par laquelle, dans les ouvrages soignés, on fait débuter au bord de la justification le texte d’un chapitre. La lettrine porte généralement sur deux lignes, quelquefois plus si la justification est grande. […] »
Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie Nationale, Imprimerie Nationale, 1990.
La lettrine est donc une lettre majuscule de grande taille qui signale le début du texte d’un chapitre. Elle relève du registre de la convention ou de l’ornement. Car libre à chaque éditeur d’en user, d’en abuser… ou de les ignorer. Ainsi, il existe des livres sans lettrines, d’autres avec des lettrines discrètes et enfin des ouvrages illustrés avec des lettrines exubérantes.
La reine de l’illustré moderne !
Certaines grandes maisons d’édition ne s’en servent guère. L’éditeur préfère dans ce cas utiliser uniquement des caractères typographiques simples afin que le sens du texte ne soit perturbé d’aucune manière.
À l’opposé, les livres illustrés regorgent de lettrines. Elles débordent alors de leur place habituelle pour s’étaler plus ou moins largement sur la page. Souvent, elles représentent des petites scènes dessinées qui ornent le texte.
Ah ! Le charme discret des lettrines !… Nos amis graphistes ne nous contrediront pas, eux qui connaissent l’élégante puissance de ces lettres augmentées !