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Au nom du père Goriot, du père Vautrin et du fils Rastignac !

En filigrane d’une terrible analyse sur le sacrifice d’un père, le cynisme et la cupidité de la société parisienne des années 1820-1830. Tout est à dévorer dans ce roman captivant ! Les tempéraments humains, l’initiation d’un jeune homme, la réalité d’une société hantée par l’argent et le paraître, l’amoralité des mœurs, l’âme de Paris… Les littéraires ajouteront à leur plaisir la force des phrases, des mots et des noms. Quant à l’éloge de la paternité, chacun le lira avec les lunettes qui lui siéront… l’amour paternel et filial se tisse avec de multiples fils, la morale et les grands sentiments n’y suffisent pas !
Balzac est un des plus grands romanciers qui soit ; chez lui, l’imaginaire fait corps avec la vie réelle, la transcende et la rend lisible, exprimant puissamment ses subtils ressorts. Le Père Goriot nous plonge au début du XIXe siècle, là où amour, argent et ascension sociale fusionnent dans le creuset parisien ! Le Père Goriot est un chef-d’œuvre, un intense moment de lecture !

Le Père Goriot

« – Vous avez donc vu ma fille ? lui dit Goriot d’une voix émue.
Réveillé de sa méditation par le bonhomme, Eugène lui prit la main, et, le contemplant avec une sorte d’attendrissement :
– Vous êtes un brave et digne homme, répondit-il. Nous causerons de vos filles plus tard. »

Petit papa Vautrin

« Ah ! ah ! vous faites meilleure mine à votre petit papa Vautrin… »
« Il voulut lui prendre la main. Rastignac retira vivement la sienne, et tomba sur une chaise en pâlissant ; il croyait voir une mare de sang devant lui. »

Le fils Eugène de Rastignac

« Ce pauvre enfant est si nouvellement jeté dans le monde qu’il ne comprend rien.»
« Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine, où commençaient à briller les lumières. […] Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses :
– À nous deux maintenant ! »

Les filles ingrates

« N’ayez pas d’inquiétude, répondit-elle aux premiers mots que lui dit Eugène, mon père est fort. Seulement, ce matin, nous l’avons un peu secoué. Nos fortunes sont en jeu, songez-vous à l’étendue de ce malheur ? »

À père sublime, enfants criminels !

« Tout croule si les enfants n’aiment pas leurs pères. »
« Mon Dieu ! pourquoi ne sont-elles pas restées petites ? (Oh! je souffre, la tête me tire.) Ah ! ah ! pardon, mes enfants ! »

En prime, la puissance des mots et des noms.

« Je vous donne mon nom comme un fil d’Ariane pour entrer dans le labyrinthe. »

Au-delà de son aspect romanesque, Le Père Goriot nous offre de multiples pistes de réflexion… (Ah ! Que la vie serait simple si les humains ne la compliquaient pas à loisir !) Si vous voulez ajouter au plaisir de la lecture l’agrément de lire dans une belle édition illustrée, voici par exemple un livre datant de 1946.

BALZAC Honoré de.
Le Père Goriot. Illustrations de J.M. CURUTCHET. Présentation de Marcel CROUZET.
Les grands romanciers des XVIIIe et XIXe siècles.
Paris, Éditions Jacques Vautrain, 1946. Grand in-8, relié, demi-chagrin fauve ; dos à 5 nerfs, titres et filets dorés ; tranche supérieure mouchetée ; couverture conservée. XXX + 229 pages, 12 illustrations couleur hors-texte.
Exemplaire numéroté, l’un des cinq cents imprimés sur Vélin pur fil crèvecœur.

Et vous ?
Que pensez-vous de l’amour paternel du Père Goriot et du manque d’amour filial de ses filles ? Par son attitude, Rastignac ne serait-il pas son véritable fils, l’enfant qui lui manque ? Donnez-nous votre avis en laissant un commentaire ci-dessous ou sur notre page Facebook. Nous serons ravis de partager vos réflexions sur ce sujet. 
BALZAC, Le père Goriot
HONORÉ DE BALZAC, Le père Goriot
HONORÉ DE BALZAC, Le père Goriot
HONORÉ DE BALZAC, Le père Goriot

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